Le rythme de l’entraînement requis pour répondre aux attentes de la concurrence en compétition eSportive pousse certains joueurs à chercher à s’entraîner toujours plus, quitte à dérégler leur rythme biologique et donc à détériorer leur capacité à récupérer après une journée d’activités.

On peut rencontrer plusieurs cas de figure. Le joueur semi-professionnel doit s’adapter à un double projet puisqu’il ne vit pas uniquement de la pratique eSportive. Dans cette situation, que le joueur soit étudiant ou qu’il occupe un emploi, la majeure partie de sa journée ne peut pas être dédiée à l’entraînement. Le joueur-streamer, également dans un double projet, donne la majorité de son temps à la pratique du jeu, que ce soit pour s’entraîner mais aussi pour proposer du contenu. En plus des temps d’entraînement, il y a tout le processus de montage de vidéo et de gestion de sa communauté, qui demande de s’investir lourdement. Finalement, le joueur professionnel à temps plein est celui qui a le plus de chances d’avoir un cadre d’entraînement qui va respecter ses demandes en termes d’hygiène de vie et de bien-être.

Ce n’est pourtant pas forcément le cas. Une étude de Sangha Lee, Daniel Bonnar et leur collaborateur de 2020 a mesuré que les joueurs d’équipes eSportives Coréennes professionnelles montraient des signes de fatigue au réveil, liés à une qualité de sommeil inférieure à la population de non-joueurs.

Parmi les témoignages qu’on peut reporter, les joueurs ont tendance à « ne pas se sentir fatigué au moment d’aller dormir », ou ils ont le sentiment « d’avoir toujours quelque chose à faire en plus avant de se coucher ».

L’impact du manque de sommeil sur la performance cognitive (ou mentale) a pourtant été démontré à plusieurs reprises. En 2010, Killgore a montré dans son étude que le manque de sommeil augmente les chances de ressentir des émotions négatives, impacte le niveau de perception et la capacité à mémoriser, réduit la tolérance face à la frustration et la capacité à s’adapter pour prendre les bonnes décisions. La capacité à rester attentif serait également altéré par le manque de sommeil.

Ce bilan non-exhaustif de l’activité pousse à se pencher sur les méthodes qu’on peut mettre en place pour faciliter le sommeil des joueurs et améliorer la qualité de ce dernier. La présentation qui suit propose une exploration superficielle des conseils qu’on peut donner aux pratiquants.

En espérant que l’article vous à plu ! A très bientôt .

Youenn Rocaboy